La Ludlow est une machine dont la conception remonte au tout début du vingtième siècle. Elle a été utilisée essentiellement pour fondre des lignes de caractères pour le titrage mais ses possibilités sont nettement plus larges que cette seule utilisation. Elle peut fondre des caractères du corps 6 au corps 120.
● La machine est mise en chauffe jusqu'à ce que l'alliage typographique soit en fusion dans le creuset.
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● On écume le creuset en surface pour en ôter les scories et saletés qui pourraient nuire au bon fonctionnement de la machine et à la qualité des lignes produites.
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● Lors de la précédente utilisation, le piston de la machine a été ôté et soigneusement huilé pour le protéger de la corrosion. C'est lui qui pousse l'alliage en fusion contre les matrices pendant la fonte de la ligne. On profite de son absence pour nettoyer avec un outil spécial la chemise où il coulisse.
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● Le nettoyage de la chemise. Ensuite viendra celui de la bouche du moule (une fine fente par laquelle l'alliage arrive, projeté par le piston), et la réinsertion du piston. La Ludlow sera alors prête à l'emploi.
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● Un saumon (barre d'alliage typographique de 8 kg) est suspendu au-dessus du creuset pour l'alimenter au fur et à mesure de la fonte des lignes.
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● La composition d'une ligne avec des matrices. Une facilité par rapport à la composition à la main : les matrices étant à l'endroit (pour fondre le caractère à l'envers), on lit le texte sans difficulté.
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● On vérifie bien la copie, afin de constater que nulle erreur, addition ou omission n'a été commise dans la composition.
● Pour s'en assurer, on relit sur les matrices. Si tout est correct, on peut fondre la ligne. On serre les matrices dans le composteur, on introduit le composteur dans la Ludlow et on lance le cycle. Quelques secondes plus tard, la machine expulse une ligne encore toute chaude.
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● Elle est un peu vieille, cette brave machine : elle bave. Alors il faut gratter les bavures. Cela prend quelques secondes de plus mais ce n'est pas trop grave car ce petit défaut ne nuit absolument pas à la qualité de la fonte.
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● Lignes de Ludlow. Comme le montre leur légère coloration, elles ont déjà servi à imprimer. On constate que la tige des lignes est toujours de la même épaisseur quel que soit le corps du caractère. Si besoin est, il suffit de fondre des lignes vierges pour soutenir la ligne de texte.
● On regarde le travail de composition déjà réalisé. Il reste encore pas mal de lignes à fondre...
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● ... mais ça va, le travail avance bien, on peut être content de soi.
A l'exception des lignes en gros plan, toutes les photographies de cette page sont de Gérard Lavalette, photographe de talent et fou fondu du 11e arrondissement de Paris et de ceux qui l'habitent. Qu'il soit remercié ici des instants que nous avons passés ensemble et des images qui en furent la conséquence.
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